Je vis le jour dans une petite ville du nord de la France et, à deux mois et demi, pressé de découvrir le monde, je partais avec mes parents au Sénégal. Comme ils travaillaient, je fus élevé par une nounou noire qui m'a blanchit pendant deux ans et fait faire mes premiers pas. Je passais mon adolescence en Afrique et j'arrivais sans grandes difficultés à l'âge de vingt ans, à l'aube d'une vie qui au départ était faite d'erreurs et de doutes mais qui allait s'avérer être une aventure extraordinaire qui aujourd'hui encore dépasse ce que j'avais imaginé. J'avais des hauts et des bas, je réalisais que ma bonne ou mauvaise humeur était conditionnée uniquement par les évènements extérieurs et je ne voyais pas comment sortir de cette impasse. Je me posais des questions sur le sens de l'existence, sur la mort,… et je pressentais, comme un oiseau en cage qui regarde l'immensité du ciel a travers ses barreaux, quelque chose de plus vaste.
C'est alors que je découvrais le yoga et le livre d'un sage indien qui allait bouleverser mon existence. Tout était là et s'éclairait avec une telle évidence que j'étais transporté de joie. Je venais de découvrir un trésor qui m'orientait vers cette dimension de l'Etre qui transcende le monde ordinaire et dont nous faisons parfois l'expérience dans une grande peur ou en regardant un paysage grandiose. Cette découverte contenait en elle-même la réponse à toutes mes questions existentielles et s'offrait à moi non comme une voie de renoncement et de privation mais comme une voie d'épanouissement et de libération. Je découvrais par la suite les Védas : "Conduis nous de l'obscurité à la lumière, de l'irréel au réel, du fini à l'infini." et la sagesse du Tao. (Voir page d'accueil.)
Ce fut le départ d'une quête qui allait me conduire sur les routes de l'Inde, pays des sages, dans lequel je fis deux longs séjours.
Mais c'est en France, je réside maintenant dans le Var, et après avoir tourné en rond quelques années, que je faisais une rencontre qui allait s'avérer décisive dans ma recherche, celle d'un ermite rayonnant, qui aujourd'hui frôle joyeusement ses quatre-vingt-onze printemps, et dont la sagesse, l'humour et l'habileté eurent raison de mes derniers doutes. (Voir ermite du rocher page d'accueil )
La réalisation spirituelle n'est pas l'acquisition de quelque chose, mais le résultat du dépouillement. Comme dans une montgolfière on prend de l'altitude en jetant du lest par-dessus bord, il faut éliminer, éliminer, pour gagner en liberté. Après avoir appris il faut désapprendre, nous sommes trop encombrés et la porte du paradis est étroite ; "Il est plus aisé à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche de rentrer au Paradis". Comme le vide est déjà là dans votre salle à manger, il suffit d'enlever les meubles pour qu'il se révèle, la libération se produit aussitôt que l'on a enlevé tout ce qui encombre et masque notre Être Réel. La Vérité est simple mais le mental est compliqué et aime s'engouffrer dans les dédales de démarches exagérément intellectuelles qui nous éloignent d'une attitude claire, simple et pratique au quotidien.
Le but de la spiritualité est de faire de nous un homme heureux, partout, tout le temps, et sans condition, là donc où nous sommes placé est l'endroit idéal, pour de petites victoires en petites victoires, triompher de soi-même et parvenir à la Liberté.
Face à la montée de l'alcoolisme, au suicide des jeunes, à la dépression, la connaissance de soi propose un contre pied radical aux fausses valeurs de notre société moderne et nous met sur la voie d'un bonheur profond et durable.
